Réseaux, et donneurs de carte … à éviter
Publié par Denis Tellier le
Depuis que je me suis lancé dans l’entreprenariat, je « rézote ».
« Newbie » il y a un an, j’ai pu très vite constater que même dans ce domaine, il y a à boire et à manger (au propre comme au figuré). On y trouve des réseaux où le business est roi et la bienveillance une légende, le tout saupoudré d’une ambiance faussement conviviale et artificielle.
D’autres sont plus petits, et très conviviaux, mais le business devient alors utopique. D’autres encore, sont très sympathiques, proposent des ateliers de partage de connaissances, font des soirées rencontres spéciales échange de carte de visite (travail du pitch au taquet !), et tentent de fédérer autour de la notion de partage.
Et puis, il y a ceux qui ressemblent à une association d’anciens élèves, ou tout le monde se tape dans le dos, mais dont l’intégration ressemble à une épreuve de Fort Boyard. Les gens ne viennent pas découvrir d’autres personnes, elles viennent dépenser un peu d’argent, pour s’auto-promouvoir.
Il y a donc de tout, et il faut savoir choisir ce qui nous convient le mieux.
Inscrit à différents réseaux, je vais à des rencontres plus ou moins enrichissantes. Il y a un côté positif indéniable, c’est qu’elles me font sortir de chez moi. On y rencontre toutes sortes de personnes, avec toutes sortes de projets. C’est vraiment sympa de voir que des gens ont des idées, une passion, des compétences, qu’elles veulent mettre en pratique pour le bien des autres. Oui, pour le bien des autres. Il ne s’agit pas seulement de gagner de l’argent, mais surtout de faire ce que l’on aime et donc de donner le meilleur de soi.
Bien évidemment la dimension Business est présente par les échanges de carte de visite. Lorsque l’on comprend bien le fonctionnement et les effets du réseau, on ne s’attend pas à trouver des clients, mais des prescripteurs, et à en devenir un ! Cette nuance (qui n’en est pas une) semble être complètement oubliée par certains utilisateurs de réseaux.
Comme cet homme-là. Lui … oui, lui, le nouveau (mais pas tout jeune), tout sourire ultra-bright, dans son costume de parfait commercial, qui distribue ses cartes comme des flyers de boutique à la sortie du métro.
Le voilà à côté de moi à présent, dans notre petit groupe de discussion.
« Tenez, pour que nous fassions connaissance ! ». Il me tend sa carte, et fait de même à tout le monde.
Je tiens sa carte dans mes mains bien en évidence, et j’attends. Lui débite son blabla sans saveur, sans intérêt, auto-convaincu de sa performance tel un messie de bas étage.
J’attends qu’il me demande MA carte. Il a bien dit « pour que NOUS fassions connaissance » non ?
Peine perdue, il repart vers un autre groupe. Je n’ai pas dit un mot. Visiblement, ce que je fais, il s’en tamponne le coquillard.
Tant mieux, je n’ai pas envie de bosser avec ce personnage, qui a oublié toute notion de courtoisie et de bienveillance dans son placard.
Celui qui donne sa carte mais qui ne prend pas la vôtre, n’est pas une personne qui est dans « l’échange », principe même du réseautage. Principe ou l’on aime à répéter sans cesse, qu’il faut venir en se demandant « que puis-je apporter ? » plutôt que « Que puis-je avoir ? ».
Donc elle ne vous apportera rien. La personne n’a rien compris au principe et doit penser qu’il suffit de donner du carton carré au premier zinzin venu pour faire du business. Il est peut-être persuadé que nous l’attendions tous.
Erreur, le business pour les entrepreneurs, c’est gagner la confiance des prescripteurs. C’est en rencontrant les personnes plusieurs fois qu’on apprend à les connaître, leur personnalité, leurs valeurs, leur expérience, afin d’inspirer la confiance et penser à eux (et qu’ils pensent à nous), le jour ou l’occasion se présente.
Économisez une carte et jetez la sienne, vous avez certainement d’autres personnes plus sympathiques à conseiller !
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